ANTIBIOTIQUES ET SRAS
J'ai déjà reçu des centaines de lettres de ce type. Ils sont comme des jumeaux. Ils viennent de partout, mais le contenu et la question sont complètement indépendants du lieu de résidence, de l'âge de l'enfant ou même du bien-être de maman et papa. Le résultat est toujours le même: nous (notre enfant) n’avons aucun doute sur l’infection par le virus. Morve par ruisseau, toux, fièvre. Un médecin est venu et a prescrit de boire un antibiotique. POURQUOI ??? POUR QUOI ??? Nous savons que les infections virales ne sont pas traitées aux antibiotiques. Nous savons !! Et le docteur? Qu'est-ce qu'on fait normalement et, comme il s'est avéré, beaucoup, ou quelque chose que l'on ne sait pas faire?
En passant, si, dans une situation complètement similaire, vous et votre enfant avez été emmenés à l'hôpital, une seule chose change de cette façon: l'antibiotique est prescrit non pas dans du sirop, mais par injection.
Comprenant que tous les parents ne trouvaient pas les bons mots dans un livre épais et recevant également 6 lettres identiques avec la même question hier, j'ai décidé de poster un petit fragment de livre avec des explications ici sur le blog. J'espère que vous tirerez les bonnes conclusions ...
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Malgré les conclusions scientifiques, logiques et réalisables sur l'inadmissibilité de l'antibiothérapie préventive pour les infections virales respiratoires aiguës, elle est encore très largement utilisée.
Je souligne encore une fois:
il est impossible d' obtenir un diplôme d'un institut de médecine et de ne pas découvrir que les antibiotiques n'aident pas les ARVI. C'est-à-dire que tout médecin pédiatrique, où qu'il reçoive un diplôme d'enseignement supérieur et où qu'il exerce, est bien informé du fait que les antibiotiques ne doivent pas être prescrits pour le traitement des ARVI.
Cependant, des antibiotiques sont prescrits. Et à la maison, dans les cliniques et dans les hôpitaux. Des médecins! Avec le SRAS !! Prophylactiquement !!!
???
Il est impossible de comprendre et de justifier cela.
Expliquez - c'est très possible.
La capacité du médecin à traiter les ARVI «véritablement» est extrêmement limitée. L'organisation des soins aux enfants, tous ces régimes, vêtements, nourriture, boissons, air - c'est en fait tout le traitement. Des complications sont-elles possibles? Oui À la fois possible et probable. Et quel est le rôle du médecin dans ces complications, que peut-il faire pour les prévenir? En fait, il est très petit de combattre patiemment les préjugés et de le persuader: ne pas nourrir, boire, habiller, hydrater, ventiler ...
Mais ils attendent quelque chose de complètement différent du médecin! Pas des conférences et des exhortations, pas de l'agitation et de la persuasion, mais une aide réelle, de vrais médicaments. Et où puis-je les obtenir, ces médicaments? Que faire si une ordonnance vous est demandée, mais que la grande majorité de la population ne voit aucune différence entre les virus et les bactéries, de plus, ils ne veulent pas voir et ne comprennent pas pourquoi ils devraient regarder dans cette direction! C’est ce que vos médecins sont en mesure de traiter et de surveiller, d’aider et de fournir, afin de ne pas nuire et de prévenir! Qu'est-ce qu'un médecin devrait faire si les conversations par conférence ne vous aident pas? S'il n'y a rien à respirer dans la pièce, parce que trois tapis et deux radiateurs, si le sol est lavé à l'eau de javel, si au lieu de boire, une assiette avec des côtelettes de poulet, si la poitrine est recouverte d'une couche d'un centimètre de graisse de blaireau, et que tout le dos est couvert de terribles contusions causées par les canettes d'hier ... Et quand le cinquième jour tout se termine par une pneumonie
- ne sait pas comment traiter;
- marché et terminé pendant trois jours;
- nommé rien, donc il a baissé.
Eh bien, comment expliquer que personne ne va nulle part! Eh bien, ils n’ont pas bu, eh bien, il faisait sec et chaud, les expectorations accumulées dans les poumons, c’est une inflammation, ce qui est évité non pas avec un antibiotique, mais avec une compote et un humidificateur ... Mais le plus triste est que personne n’ait besoin d’explications, En principe, personne ne veut écouter. L'opinion publique est claire et tout a déjà été décidé il y a longtemps: si le médecin prescrit un antibiotique et que des complications surviennent, ce n'est pas le médecin qui a «tout ce qu'il peut» blâmer, mais l'enfant qui «ne peut pas aller mieux malgré l'aide rapide». parce que petit et faible. Mais si des complications surviennent et que le médecin se promène astucieux avec ses conseils supposément précieux, c’est la faute du médecin qui ... qui ... eh bien, en général, qui a amené ...
Le soir, la situation a empiré. L'ambulance a été emmenée à l'hôpital. Le médecin de la réception a écouté et rendu un verdict: une pneumonie.
-Comme l'inflammation, d'où! La nôtre était ce matin, je n’entendais rien, je ne nommais rien, je répétais, comme un perroquet, la même chose: "Oh, comme il fait chaud, bois plus, oh, comme il fait chaud, bois plus", on nous traire ...
Nous avons déjà dit que la recherche du ou des coupables était un jeu mental spécifique qui se déroulait avec un succès constant sur le territoire de notre pays depuis plusieurs décennies. L'image de manuel du ravageur est une excellente illustration de ce jeu. Qu'est-ce qui est significatif dans l'exemple que nous avons examiné, quand «ça a empiré le soir»? Tout d'abord, le médecin qui a diagnostiqué une pneumonie n'est absolument pas à blâmer pour rien. De plus, il agit en tant que diagnostiqueur qualifié et sauveur, et c'est effectivement le cas. Surtout quand il y a un contraste clair: "diagnostic - traitement" à l'hôpital et "ARVI habituel - pas de médicament nécessaire" à la maison.
Qui diminuera consciemment leur signification en disant que «votre médecin a tout bien fait»?
Qui gâchera délibérément les relations avec les parents du patient, en énumérant ses propres erreurs, d’autant plus que le coupable a déjà été nommé?
Qui parlera du fait que le diagnostic et le traitement de la pneumonie, en particulier de la pneumonie, avant (!) Ne sont pas traités aux antibiotiques, n'est-ce pas si difficile?
Il n'y aura personne! Et c'est au mieux. Et dans le pire des cas, il est tout à fait possible que le traitement de la pneumonie ait pour objectif principal de prescrire un antibiotique à temps, et que sache combien de jours dure cette honte, et qu’il n’ya maintenant aucune garantie, mais nous faisons bien de notre mieux. essayons ...
Le scénario, appelé avec tact le «pire», est en réalité un phénomène assez ordinaire et fréquent (pour le moins que l'on puisse dire) qui s'étend à tous les domaines des «services publics». En fin de compte, tout contact avec un électricien, un plombier ou un mécanicien automobile est accompagné d'informations indiquant que le prédécesseur "a tiré le mauvais fil", "a mis le mauvais joint" ou "a tiré la noix" ...
Un diplôme d'enseignement médical supérieur n'annule pas les lois professionnelles de la jungle Après tout, les médecins eux-mêmes luttaient contre les insectes nuisibles avec un grand enthousiasme.
Qu'est-ce qu'une antibiothérapie prophylactique, en tenant compte de la relation spécifique entre le médecin pédiatrique et ses collègues et les proches du patient?
Juste un moyen de te protéger. Des attaques. D'accusations d'inattention et de manque de professionnalisme. De poursuites judiciaires.
Et la merveilleuse idée de la nécessité de prescrire des antibiotiques en temps voulu fait que le garçon Petya reçoit vraiment l'antibiotique à temps. Mais des milliers de Mash, Van, Light et Dim, en principe, le reçoivent en vain ...
Que faire? Négocier Ne cherche pas le coupable. Agir de bonne foi. Faites vous des amis avec des médecins. Dans les écoles, écrivez en lettres capitales: "La Volga se jette dans la mer Caspienne", "les infections virales ne sont pas traitées aux antibiotiques".
Encore une fois, pour ne pas oublier, en lettres capitales:
LES INFECTIONS VIRALES NE SONT PAS TRAITÉES PAR DES ANTIBIOTIQUES.
Komarovsky E.O.
